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Justice League

Écrit par Monsieur Popcorn le .

Attendu comme le messie mais descendu en flèche aussi bien par les spectateurs que les critiques, Justice League fait parler de lui de manière très négative. Mais est-ce que le film mérite un tel bashing ?

Commençons par un constat assez simple : le DCEU souffre. Il souffre des critiques généralement négatives entourant ses productions, de la concurrence de Marvel (plus rentable et aux retours plus positifs), de fans souvent tatillons et d’un public qui boude les volontés artistiques derrière les blockbusters qu’on leur propose. On ne va pas non plus faire comme si tous les films sortis depuis Man Of Steel étaient la quintessence du cinéma actuel populaire, mais il faut reconnaître qu’il y a eu beaucoup de chipotages (notamment de la part de l’auteur de ces lignes à la sortie de Batman V Superman) qui n’ont pas aidé la Warner à être en confiance. C’est là d’ailleurs le principal défaut de Justice League : on sent que le studio a essayé de calibrer un projet aux ambitions apocalyptiques afin de le rendre plus viable aussi bien de manière financière que critique. Cela donne une sensation nette d’identité dans un long-métrage tiraillé entre la force visuelle lyrique de Zack Snyder et le travail de personnages reconnaissables de Joss Whedon (Avengers, Avengers 2 - Age Of Ultron).

Mais pourtant, c’est comme si le film théorisait lui-même sur cette situation via sa structure. L’histoire confronte deux idées opposées de communautés : celle où une société est structurée par les individus, et celle où l’individu est structuré par une société. L’opposition se fait donc entre la ligue des justiciers, parias de leurs univers pour différentes raisons (passé douloureux, liens familiaux, accidents), et une structure qui veut imposer sa conception de société où l’individu s’efface pour ne former qu’un rouage de son monde. Cette idée de personnalités cherchant à être façonnées à la manière d’une communauté est présente dans chaque film du DCEU, et voit ici une forme d’apogée où les rejetés d’une structure imposée parviennent à se former en une cellule presque familiale. En sachant que beaucoup de personnes ont voulu mettre leur grain de sel dans la production, on peut y lire une façon de montrer que c’est en acceptant l’aspect unique d’une personne que l’on peut atteindre une forme de bien commun. C’est ainsi que les meilleurs moments du long-métrage sont ceux où l’on sent la volonté d’un spectacle différent plutôt que du produit grand public (Flash et son père, certains plans proches du comics, le dialogue dans la ferme des Kent).

C’est une leçon assénée par chacun des films du DCEU : quand l’individu se voit imposé d’agir dans une forme de contrainte oppressante, cela ne peut mener qu’à une réaction forte de la personne en question. Cela rend encore plus visible les tentatives de réajustement du travail de Snyder dans un moule plus lisse, cassant certaines images dotées d’une force narrative visuelle et dévoilant plus les rouages d’une mécanique presque rouillés, que ce soit certaines transitions ou certaines images où le fessier de Wonder Woman est mis en avant (sachant que son interprète a refusé de jouer l’amazone tant que la société de Brett Ratner, RatPac, continue à financer les métrages DC, on peut y voir une triste coïncidence avec les révélations récentes). Cette situation est tellement dommageable pour un long-métrage ne retenant à peine son aspiration d’offrir un spectacle où l’espoir et la lumière reviennent par la volonté d’individus obligés d’agir. Se morfondre sur la situation de notre univers ne sert à rien, ce n’est que par l’action que l’on peut la changer. Il faut rallumer par soi-même l’optimisme pour qu’il renaisse dans le cœur de chacun.

Par ses aspects lumineux, par ses tentatives de s’extraire de la condition qu’on a voulu lui imposer, Justice League est un blockbuster intéressant à analyser et plus appréciable que ce qu’ont déclaré certains. Son imperfection et la frustration qu’il provoque ne sont au final que le fruit d’une structure sociale imposant un moule commun là où l’unicité devrait être célébrée. Si l’on arrêtait de se comparer à son concurrent et que chacun acceptait sa nature, ses rêves, ses ambitions, ses qualités et ses défauts, peut-être y aurait-il plus de place pour illuminer les héros de notre mondre et moins pour la déception et la colère…

note3.5

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