Dans La Brume

Avec Dans la Brume, le Québécois Daniel Roby signe son entrée dans le cinéma de genre, avec un métrage bien ficelé, même si perfectible sur son scénario. Dans La brume ne peut cacher son lien avec le roman et le métrage The Mist tiré de Stephen King, tant le postulat de départ est semblable avec sa brume mystérieuse qui tue tout le monde dans les rues de Paris. En parlant de paris, celui d’offrir un véritable film de genre Français distribué a grande échelle est tout a fait réussi et se démarque par son traitement intimiste, par rapport à l’œuvre du King. Le tout est soutenu de main de maitre par Romain Duris et Olga Kurylenko, tout à fait justes dans leur rôle de parents, devant tout faire pour éviter que la brume ne rentre en contact avec  leur fille malade.

Mais Dans la Brume manque de justesse, pour nous offrir une fin à la hauteur du travail fourni jusque là. La faute à sa distribution à grande échelle, afin d’éviter de choquer avec une fin trop pessimiste, qui si elle rejoignait le final surprenant de mélancolie de The Mist, aurait tout du grand film Français. Il ne reste au final qu’un bon film de genre qui ne va pas jusqu’au bout de son concept, mais qui est largement recommandable par ses effets spéciaux, qui si loin d’être mirobolants, font correctement le travail et son scénario global qui fleure bon la sincérité du début à la fin.

Dans La Brume est donc largement recommandable et doit être soutenu lors de sa sortie en vidéo, pour pousser les producteurs à faire confiance en des projets de ce genre et de genre tout court ce qui donnera raison à TF1, Canal+ et C8 de continuer à miser sur ces derniers.