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[TEST BLU-RAY] Hellraiser - Le Pacte

Écrit par Jamesluctor technique et bonus Antephil le .

Clive Barker a beaucoup œuvré pour le fantastique mâtiné d’horreur en nous livrant d’excellents romans et nouvelles, qui ont été globalement assez bien adaptées malgré quelques ratées (un cabal massacré en post prod, un book of blood un peu léthargique…). Un bilan honorable, d’autant plus que les meilleures adaptations ont été faites par le maître en personne (un Lord of Illusions désertique et fascinant, un Cabal à la liberté artistique réduite…). Sans oublier le mastodonte de l’horreur gothique que je vais aborder dans cette décadente missive : Hellraiser - Le Pacte. A l'heure ou le premier volet de la saga arrive en version restaurée Il est bon d’effectuer un retour salvateur vers les origines de l’horreur dans la recherche d’extrême, ici magnifiquement illustrée par une association contradictoire dans le sens, mais pas dans les faits.

La référence morale du film, c’est Kristy et son petit ami, qui son les seuls personnages à ne pas succomber à leurs pulsions. Ils font preuve d’une retenue et d’un sang froid qui forcerait le respect en face de l’immense pouvoir corrupteur du cube. Par le pacte que Kristy concluera avec les cénobites, elle donnera même le titre au film. Mais néanmoins, sur le plan des thèmes, ils restent les personnages les moins intéressants du film, car ils ressemblent à des personnes sensées. Les autres personnages fonctionnent complètement sur un autre plan. Le père de Julia fonctionne d’une façon extrêmement platonique. Il aime la monotonie, s’est habitué à sa couche froide (il faudra voir son étonnement quand Julia y met enfin un peu du sien en s’imaginant avec Frank), et mourra donc logiquement. Ce plan de raisonnement permettra d’ailleurs à Kristy de se rendre compte de la supercherie dans le dernier acte. Julia est quant à elle obnubilée par la chair. Son quotidien lui semble fade à côté de ces quelques moments d’éternité que les orgasmes avec Frank lui ont fait vivre. Aussi cède-t-elle peu à peu à ses pulsions une fois que Frank revient de chez les cénobites. Au premier mort, elle a encore des hésitations, mais sa transformation en femme fatale est faite. Elle prend un sérieux coup de main, et devient vite la MILF la plus tentante du quartier. Cet abandon total à son désir, elle la femme frustrée devenant la dominante vénéneuse, en fait Le personnage phare du film, car elle est celle qui s’abandonne complètement à infliger la douleur en perspective des multiples plaisirs en perspective. La reine des rêves cuisants de milliers de masochistes, qui seront ravi de la retrouver dans le second film… Frank est enfin sur le dernier plan de pensée. Il cherche la stimulation.

Son plaisir ultime, c’est l’excès. Sur les plans sexuels, philosophiques, sensoriels, sa quête est sans limite. Il découvre les portes de l’Univers des cénobites, et parvient à s’en libérer quelques mois plus tard, maudissant presque sa quête destructrice. Mais si il désire reprendre forme humaine en payant le prix monstrueux qu’il implique, il reprend sa quête de stimulation à un degré inférieur de raffinement. Plutôt que de rechercher de nouvelles pistes, il retombe dans les mêmes excès, dont il se sert volontiers pour manipuler les êtres qui l’entourent.Promettant à Julia monts et merveilles, alors que nous savons déjà que ses envies ne peuvent le réduire à honorer une seule personne. La trahissant dans un faux mouvement, avant de se reporter sur sa nouvelle proie, il blesse Julia de la pire des façons sans se soucier plus de 10 secondes de son sort. Ses retombées dans des fantasmes sordides qui n’ont plus rien de novateur (l’inceste…) l’entraîneront à nouveau vers une conclusion encore plus destructrice : le retour dans l’univers des cénobites, où ces derniers sont maintenant totalement concentrés sur son cas. Sa fin est de loin la plus mémorable de la saga, et l’une des fins les plus graphiques du cinéma d’horreur des années 80 (malgré la censure ayant assez mutilé le film, qui n’est disponible qu’en version censurée en France).

Intéressons nous maintenant aux Cénobites, les créatures les plus sensuelles vues au cinéma à cette époque. Une tenue d’un fétichisme des plus suggestifs, un design undergroud à la fois lisse et piquant, ils sont la synthèse parfaite de l’esprit « torturé » de Clive Barker. Rien de vraiment novateur en analysant leur discours, qui reste dans les grandes lignes ce à quoi Clive Barker nous a habitué (un univers qui s’est affranchi des contraintes temporelles, qui a des milliers d’adepte et qui apporte des réponses aux questions existentielles de la manière la plus inattendue). Des ambigüités faciles qui laissent au spectateur le soin de se faire sa propre idée sur la question, et qui le laisse, en somme, développer son propre imaginaire à par de ses goûts et de ses frustrations. Une vraie machine à pervertir l’esprit, et à nous rallier à sa cause. Ces personnages, plus iconiques les uns que les autres (on se focalise tous sur Pinhead, mon préféré est de loin le plus grand cénobite, Chatterer, dont les claquements de mâchoire ininterrompus induisent une stimulation nerveuse constante, et laisse entrevoir le destin d’une surexposition constantes aux sensations contrastées de cet univers fascinant), font en grande partie la popularité de Hellraiser, faisant de Doug Bradley un acteur culte et permettant divers portraits que ces plaisirs douloureux peuvent engendrer. Si cela semble toutefois frustrant de voir ces êtres séducteurs roulés par une simple humaine (un choix qui m’a un peu étonné, mais que je pense avoir été fait pour respecter une certaine morale), l’apparition finale d’un démon osseux récupérant le cube pour le remettre en circulation rassure, et nous promet du même coup une suite, qui pourra éclaircir les nombreuses questions qui nous assaillent après cette brillante introduction dans ce monde où les pensées disparaissent au profit des sensations. Il n’est pas rare d’observer une telle régression de la pensée dans le cinéma horrorifique (où la survie devient souvent le principal enjeu), mais de la voir au profit de thèmes purement sensitifs, c’est une première. Autant esthétiquement que psychologiquement.

La seule chose qui parasite quelque peu le film, ce sont les acteurs, qui jouent leur rôle d’une façon un peu figée, trop peu naturelle pour vraiment convaincre (particulièrement pour le mari de Julia, qui a parfois l’air de réciter son texte plus que de le jouer). Malgré ce manque de spontanéité, Clive réussit à bien caractériser chaque personnage, à nous donner à voir des effets spéciaux imparfaits mais comblant immédiatement les amateurs de bricolage (la renaissance de Frank est une des meilleures scènes du film), et créant sous nos yeux un univers pervers des plus suggestifs, car touchant à un tabou qui ne laisse de nous interpeller. Transgressif, gore, inventif et plus réfléchi qu’on ne pourrait le penser, Hellraiser annonce la couleur de la série dans un flamboiement que beaucoup lui envieront…

note4 5

Technique

L’écueil du grain de l’image et le léger voile blanc de certaines séquences de ce Blu-Ray d’Hellraiser Le Pacte ne pénalise aucunement son visionnage et permet de masquer certains détails révélés des effets spéciaux a la dure et des créatures du métrage de Clive Barker, et l’apport HD est bien évidement de taille par rapports au anciennes éditions DVD du film (paru chez Europacorp, ce qui veut tout dire du traitement du film a l’époque) et rend inévitable l’achat ce premier volet de la saga pour en posséder le meilleur confort visuel possible.

La bande-son propose une vo Master Audio HD en 5.1 qui décuple les multiples cris de souffrances et de plaisir que traversent Hellraiser – Le Pacte et permet de profiter pour la première fois de l’excellente partition de Christopher Young en stéréo jusqu’ici cantonnée a du mono pour ce volet.  La vf stéréo surround propose elle une stéréo ample et bien spécialisée qui permet de profiter de cette version sans n’aucunement être lésé de l’ambiance malsaine régnant chez les Cotton.  On aurait donc préféré une image légèrement mieux travaillée mais l’éffort de restauration est bien la et se fait sentir comme il se doit.

note3.5

Bonus

Du bonus et des détails en pagaille pour ce le premier volet de la saga Hellraiser avec Thomas Aïdan et le réalisateur/scénariste Julien Maury (autrefois approché pour en réaliser le remake) pour comprendre l’impact et l’influence de la création de Clive Barker, puis quatre documentaires réalisés pour la réédition du film et d’autres documents d’époques qui feront quelques peu doublons avec "Leviathan The Story Of Hellraiser" disponible sur le blu-ray bonus "Leviathan" pour prés d’1h20 d’entretiens avec les acteurs, producteurs et membres des équipes techniques riches en anecdotes sur la conception d’Hellraiser – Le Pacte et ce qui allait bientôt devenir le premier épisode d’une longue saga filmique. Un commentaire de Barker (grand absent de tous les autres bonus), des bandes-annonces, spot tv et vidéo sur le merchandising complete le tout.

Disponible également sur le BR bonus "Leviathan" un retour de prés de 15mns sur le casse-tete libérateur des Cénobites pour en découvrir ses secrets et un livre de 152 pages "Saga Hellraiser - Voyagee Au Bout de l'Enfer" par Marc Toullec que nous n'avons pas eu en main.

note4 5

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