[INTERVIEW] Johann et Ombeline d'Asylum Pyre pour la sortie de "Call Me Inhuman"

 

Johann : Ca a commencé comme un groupe de gens qui s'appréciaient, et c'est redevenu un groupe de gens qui s'apprécient... Avec au milieu un passage un peu particulier, mouvementé et moins sympa, un peu bizarre ! Surtout au niveau du travail. Aujourd'hui, ça travaille toujours, mais y'a plus d'affectif. Ca a été dur de maintenir ce lien, il y a eu une grosse évolution, musicalement et humainement. Je ne suis plus le même qu'il y a 15 ans, j'ai commencé la musique avec Asylum. Depuis 4/5 ans, on a un line up stable et une équipe qui marche.

 

 

Johann : Notre première répète en 2003, c'était plus une soirée dégustation rhum ! Je m'en souviens très bien, avec Cédric qui nous suit toujours, notre premier gratteux; et Cédric qu'on a perdu de vue. Au début on s'amusait, on faisait des boeufs, puis y'a eu une première démo, puis une 2ème et déjà 4 ans avant le premier concert en 2007, le temps d'avoir un line up capable de jouer. Premier album 2009, c'était un peu un apprentissage. On apprend toujours... On commence à comprendre des choses depuis quelques années !

 

Johann : C'est la suite de ce qu'on a fait jusque là. Au moment de faire "Numéro 4", je me suis rendu compte que les paroles étaient cohérentes et étaient une part de mon évolution, mon analyse et ma perception du monde, avec les voyages et observations que j'ai pu faire. Là c'est la partie 5, le combat pour fédérer les gens autour d'un objectif commun et sauver ce qui peut l'être sur la planète.

 

Johann : Y'a un souhait d'efficacité. Si on s'écoutait, ça ferait 12 minutes à chaque fois. Mais faire des titres plus courts mais pas simpliste est un challenge. Essayer de ne pas faire le cliché couplet/refrain/couplet/refrain. Le principal c'est qu'il y ait une idée marquante, une rythmique, ligne de chant...

 

Ombeline : L'idée c'est de mettre en commun les savoirs pour pouvoir apporter des réponses aux problèmes données via 3 personnages phares. Le scientifique peut avoir des solutions, mais s'il n'a pas les moyens de diffuser son esprit, il ne sert à rien. L'enseignant est celui qui transmettra le savoir aux enfants, pour leur apprendre à penser de manière rationnelle et objective. Et le diplomate prend en considération tout ça. Chacun a son rôle à jouer dans la société.

 

Johann : La même chose qui m'a poussé à incorporer une intro jazzy dans "Happy Death Day", de la cornemuse dans "Virtual Guns", de la dance dans "Fighters"... C'est plus cette recherche de...
Ombeline : J'ai l'impression que c'est toujours moi qui te pousse ! "Ah tiens si on mettait...."
Johann : On essaye d'aller chercher dans toutes nos influences, dans les goûts des uns et des autres. Y'a des moments où on se dit "Tiens, ça ça va bien coller à la voix d'Ombeline". Mélanger tout ça en essayant d'obtenir quelque chose de cohérent. Et si en plus ça crée un effet de surprise...

 

 

 

Johann : Si Helloween n'existait pas, je parlerais pas avec toi aujourd'hui ! Donc oui, ça a été l'un des premiers groupes "hard rock" que j'ai écouté, ça a été la révélation. J'admire chez eux toutes les époques, même "Chameleon". Ils ont su évoluer. Entre 2010 et 2020 y'a eu une petite routine qui s'est installé, mais ils ont réussi à faire un truc hyper varié sur le dernier. Un chanteur phénoménal, un super songwriter. Kiske a une vraie humilité, même au bout de 30 ans alors qu'il porte le groupe. Y'a peut être des groupes dans d'autres styles que j'ai plus aimé, mais Helloween est mon groupe de coeur !

 

Johann : Y'avait une partie sifflée qu'on a enlevé, ça faisait un peu trop western kitsch. On ne se met pas vraiment de barrières, mais après j'aurais quand même du mal à écrire un vrai morceau jazz ou R&B. Mais j'aime m'amuser avec différents styles. Pour moi, toutes les musiques ont leur place, à partir du moment où ça véhicule pas un truc négatif, d'aggression, de haine...

 

 

Johann : Faut que ça se fasse naturellement, que ça vienne sans y réfléchir.
Ombeline : La funk, j'adore ça ! Du R&B style années 50

Johann : Le côté death mélo pour les enfants, à la In Flames, c'est pas très très présent. Avoir un refrain Français aussi. Peu de groupes arrivent à bien le faire, à part quand on comprend pas ce qu'ils racontent. Mysanthrope le fait très bien.

 

 

Johann : On essaye toujours de faire un lien, plus ou moins évident, mais au moins de mettre des clins d'oeils. C'est pas gratuit. On tourne justement un clip samedi.

 

 

Johann : Y'a eu des simplifications. A un moment je m'étais oublié pour faire plaisir aux gens. Aujourd'hui, on est plus dans une sorte de partage. C'est un échange avec Ombeline, Thomas, etc... On va chercher les valeurs ajoutées des uns et des autres. Il y a une évolution, mais difficile de dire si ça vient de ma façon de jouer. Certains morceaux ne ressemblent plus du tout à ce qu'ils étaient au début avec toutes les incorporations.

 

Ombeline : La release le 30 mars, et ensuite le concert le 14 avril à la péniche avec Attractive Chaos. Ensuite on aimerait défendre l'album sur la route, des dates devraient arriver.... Mais pour l'instant rien de confirmé. L'idée serait de pouvoir le défendre cet automne. Tous les reports Covid se sont concentrés en l'espace de 10 ans, donc là y'a pas de place. Les habitutes ont changé aussi, il faut le temps au public de se réhabituer aux concerts

 

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