Bloodbound - In The Name of Metal

« Au nom du Glorieux Metal et de ses Saints prophètes Iron Maiden, Manowar, Accept, Helloween et tous ceux que nous ne pouvons citer. Toi, Bloodbound, nous te confions une mission sacrée de la plus haute importance. Depuis sept années tu arpentes nos terres en entonnant ton Power Metal, tu as déjà quatre albums à ton actif. Hélas, le dernier des tiens nous a fort déçu. ''Unholy Cross'' n'est pas digne de ce que tu es capable de réaliser en notre nom, sa platitude n'est pas très intéressante. Nous te nommons chevalier du Heavy/Power Metal, et nous t'ordonnons de réaliser un nouvel ouvrage qui rendra hommage à tes nombreux et talentueux prédécesseurs. Il se nommera... ''In The Name of... Metaaaaaaaaaal'' ! » - Le Dieu du Metal s'adressant aux membres de Bloodbound - Ces propos sont peu fiables, mais qu'importe, ils illustrent parfaitement bien la situation. La question est donc de savoir si le groupe a su honorer la musique que nous aimons tous ? 

La mission confiée aux Suédois est plus que réussie. Peut-être même un peu trop. Mais nous y reviendrons plus tard. Ecouter ''In The Name of Metal'', c'est comme faire un voyage dans le temps et dans l'histoire du Heavy Metal. Dès les premiers morceaux, nous sommes hésitant entre rester scotchés devant des titres si bon, ou se lever et entonner les refrains si entraînants, que nous ne connaissons pourtant pas encore. L'efficacité de l'album est au rendez-vous. L'essence même du Heavy/Power Metal est là, un soupçon de choeurs virils (''Metalheads Unite''), des refrains entêtants (''Sons of Babylon''), des riffs incisifs (''In The Name of Metal'') mais aussi mélodiques (''King of Falling Grace''), de bons solos et un chanteur avec une réelle personnalité, bien plus intéressant que sur ''Unholy Cross''. 

Mais tant d'excellence a évidemment un prix. Parfois nous ne savons plus si nous sommes dans un album de Bloodbound, un album hommage au Metal ou encore presque un album de reprise. Pour ne citer que deux exemples précis, écoutez avec attention ''Metalheads Unite'' et mieux encore son introduction. Ne vous rappelle-t-elle pas ''Warrior of the World United'' de Manowar ? Faites maintenant la même expérience avec ''Mr. Darkness''. Dans le refrain il est possible de retrouver celui de ''Prince of Darkness'' de Alice Cooper. Les titres sont parfois si proches de ''l'original'' que nous ignorons si la ressemblance est volontaire, ou bien au contraire... 

Pourtant, ce n'est pas gênant. Malgré ces airs de déjà-entendus, ''In The Name of Metal'' est un album très satisfaisant, fort bien construit avec une production sans faute et très plaisante. On ne se retrouve pas avec un patchwork musical inaudible, mais avec des morceaux tout simplement dignes de l'héritage des 80's. L'ensemble garde une très bonne cohérence, même si la fin de l'album perd légèrement en rythme et en inspiration. Ce que vous entendrez reste du Bloodbound à l'état pur. 

De plus, grâce à ce nouvel opus, vous êtes sûrs de ne jamais vous ennuyer dans vos soirées. Installez le disque dans le lecteur, et headbanguez ou jouez au jeu ''De quel morceau célèbre se sont-ils inspirés ?''. Ainsi, pour la bonne humeur et l'entrain apportés par ''In The Name of Metal'', et si vous êtes fan des groupes cités en début de chronique, écoutez le au moins une fois. Faites vous plaisir, c'est bon, on en redemande et un peu de simplicité n'est pas une faute de goût.