Les Japonais de Maximum The Hormone (??????????) ou le plus grand n'importe quoi stylistique de l'histoire de la musique (faut pas exagerer,tu oublies Mike Patton et la sienne ! NDRC). Sorte de Tambouille Japonaise mélangeant autant de styles différents qu'il existe de pokémon, le tout n'est pourtant pas du,tout indigeste. Punk, Hardcore, Nu-Metal et J-Pop pour n'en citer que 4 composent allègrement cette musique. 

Le groupe est composé de 4 membres et chacun apporte à la musique une touche personnelle au tout. En effet, chaque musicien chante ! Daisuke-Han (??????) le chanteur principal va nous proposer un chant très saturé autant dans des tonalités très aigües que très graves à la Hardcore en passant par des moments Death ou encore Black. Maximum The Ryo-Kun (???????? ) le guitariste va quant à lui chanter (et assez souvent, il prend même la place de chanteur principal) avec un chant clair, qui va même parfois se rapprocher au niveau du Flow, de celui d'un rappeur. Eccléctisme musical qui se prolonge et s'aggrave encore plus avec la batteuse Nao (??) qui elle va apporter avec sa voix féminine une connotation J-Pop à la musique (à ce moment le lecteur se dit : "Death Hardcore Nu-Metal Punk avec de la Pop ? Wtf?!" et il aura bien raison d'ailleurs !). Le Bassiste Ue-chan (????) lui sera essentiellement présent sur les choeurs. 

L'album quant à lui est tentaculaire. Et comme les pokémons, le style évolue entre chaque chanson et même à l'intérieur même de la structure des morceaux ! Avec "Buikikaesu!!" (??????- Renaître de ses cendres) c'est une entrée en matière essentiellement Nu-Metal, mais on se délectera quand même des influences Funk (essentiellement dans la basse mélo) et Rap (dans le chant). "Zetsubou Billy" (????? - Billy Désespéré) nous emmène dans des univers tour à tour Goth, Hardcore pour revenir sur les influences cucul la praline de la Pop japonaise. Mélange incertain ? NON c'est totalement maîtrisé. On sent dans la musique que les gars sont devenus experts dans l'entremêlement des genres et styles ! "Kuso Breakin ? Breakin Lily" (?????????????????  - Merde briseuse de cerveau briseuse de Lily) nous plonge dans du Punk Rock à la Sum 41. Après ça sera "Louisiana Bob" qui oscille dangereusement entre du Thrash et du Punk. Une impression de changer d'artiste, d'album et de pays en quelques secondes ? À l'écoute, on se dit WTF mais en fait non ça glisse nickel, comme papa dans maman. "Akagi" (???) plus tard dans l'album nous montre encore une fois la capacité stylistique incroyable du groupe qui passe du Hardcore influencé de Death à des passages Pop... magique. À noter que "Zetsubou Billy" et "What's Up, People ?!" sont respectivement les 2e BO d'ouverture et de Fermeture de l'anime du manga Death Note. Je me surprends d'ailleurs à headbanger tout seul devant mon ordi en écoutant ce dernier morceau... ridicule. Les passages du chant clair au chant saturé suraigu de Daisuke-Han s'accompagnent sur des tonalités Death et Black. 

Le Grande Finale du morceau dégueulasse, ça fait peur tellement ces gugus donnent l'impression d'avoir fait ça depuis 50 ans alors qu'ils ne jouent que depuis la fin des 90's... On retrouvera dans "Shimi" des riffs bien lourds bien Doom alors qu'on a l'impression de changer de morceau après une minute... On garde le meilleur pour la fin, "Chu Chu Lovely Muni Muni Mura Mura Purin Purin Boron Nurururerorero" (?????? ???? ???? ???? ?????? ??? ??? ???? ) morceau encore une fois délicieusement kitsch ou la batteuse chante une grande partie de la chanson. Le tout est très punk / pop. Léger à première vue, ce n'est sans compter de quoi parle la chanson. En effet "Chu Chu Lovely Muni Muni Mura Mura Purin Purin Boron Nurururerorero " est une suite d'onomatopées. Chuchu : le son d'une pipe. Muni Muni : presser quelque chose de doux. Mura Mura : le son qu'on fait quand on est excité (les Japonais ont vraiment une oreille fine, je ne m'étais jamais rendu compte que le corps humain faisait autant de bruits différents !). Purin Purin : le son que font de gros seins. Boron : le son d'une érection. Nururu : le son que font les doigts en entrant dans quelque chose d'humide. Rero : le son que produit le fait de lécher. Le reste de la chanson parle joyeusement de viol. 

Le tout est bien sympa. Les 49 minutes de l'album s'enchaînent sans problème et à la fin on en veut encore. Comme quoi, on ne décrit pas le Japon comme la terre des oppositions jumelées pour rien. Personnellement j'attend de voir comment se débrouillerai un groupe non nippon pour faire un mix musical aussi écléctique. Et j'attends aussi de les voir en concert au Hellfest 2011 qui sera l'occasion pour ce groupe leur deuxième date française.