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Atari Teenage Riot - Reset

Écrit par M[ts] le .


ATR était… et n’est plus. Alec Empire et ses sbires nous livrent un album apathique malgré l’utilisation d’une majorité de sons issus de la techno hardcore. L’énergie n’y est pas. On pense même à un ATR faisant de l’électro façon David Guetta. Bien que votre serviteur n’ai pas écouté le précédent album ("Is This Hyperreal ?"), l’auditeur que je suis s’attendais à la puissance des premiers opus d’ATR.
 
Nous sommes loin d’un "Revolution, Action", loin de l’énergie punk / hardcore qu’Alec Empire prône depuis ses débuts, loin du rouleau compresseur techno d’antan. Non pas que l’on sombre dans une nostalgie, mais le style digital hardcore se caractérise par un tempo rapide, un son agressif, sorte de claque punk digitale…et on en s’en approche que de très peu. Les mélodies, ou plutôt les boucles, semblent toutes droit sorties de makina (rarement) ou de phrasés electro, que ne renieraient pas un Gesaffelstein par exemple. On reste sur sa faim l’album n’ayant que peu ou prou de recherches sonores…
 
Il est fort à parier qu’ATR vise le public japonais plus mainstream, l’album sortant sur un label du pays du soleil levant, et par là même un public plus vaste. Mais le Japon regorge de musiciens ou groupes alternatifs dans cette mouvance ou d’autres ; citons pour seuls exemples AkiraDeath (digital hardcore), DJ Shrapnel (techno hardcore), RedOgre (digital hardcore) ou encore Merzbow, ponte de la japan noise et de l’industriel nippon… Et Atari Teenage Riot se distance du style qu’il a lui même initié.

 
Depuis ses origines, le groupe nous distille un engagement politique (de gauche), une hargne punk, différents messages à l’encontre du (d’un ?) système, sous forme de punchline ou autres brulots énervés… Là encore, nous nous retrouvons face à un discours mollasson, ultra généraliste voire même consensuel (je prends pour exemple "We Are From The Internet", emplis de poncifs). Le clip officiel lui-même manque de punch et d’une esthétique actuelle. On croirait se trouver devant une cinématique de Playstation (première du nom), sans rapport avec les paroles.
 
La principale erreur de ce disque réside dans ses 2 bonus tracks, toutes deux issues du live au Hellfest 2013 (cocorico, oui, soyons chauvin). Pour avoir vécu ce live, qui avait quand même quelque peu dérangé les métaux présents, nous étions face à un ATR des débuts : brutal, agressif, sans concession. Et cela se retrouve dans ces deux pistes bonus, qui tranchent vraiment avec le reste de l’album.
 
L’ensemble n’est pourtant pas mauvais, il reste cohérent (à part les bonus) et n’est pas à jeter. On peut penser que le groupe se cherche depuis la mort d’un de ses membres (Carl Crack). Mais alors quid de ce côté punk, mordant, violent, révolutionnaire ? Pourquoi proposer sur scène une ATR tout aussi hargneux qu’à leurs débuts, lors de leur apogée ?
 
 

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