Armageddon - Captivity And Devourment

Christopher Amott (Ex-Arch Enemy) nous présente aujourd'hui le quatrième album studio de son groupe Armageddon, sortit chez Listenable Records, label français de référence.

 

C'est aux cotés de Joey Concepcion (Guitare), Sara Claudius (Basse) et Marton Veress (Batterie) que Christopher reprends du service au sein du groupe. Nouveau Line up donc, treize ans après "Three" (paru en 2002) et un retour à son poste original avec son frère Michael (Ex-Carcass) dans le groupe à la renommée mondiale, Arch Enemy. Le groupe ayant à peine enregistré le disque que des problèmes d'ordres personnels concernant le chanteur Matt Hallquist, contraignent se dernier à quitter son poste. C'est par les réseaux sociaux que nous apprenons la nouvelle, et quelques temps après, ce sont sur ces mêmes réseaux que l'on apprends le nom du remplaçant. Antony Hämäläinen remplacera donc Matt, du moins provisoirement, sur les tournées.Les premières dates ayant été confirmées au 7 Février, espérons qu'Antony ai eu le temps de trouver sa place parmi le groupe. Pour être honnêtes, on ne se fait pas trop de soucis, Antony à déjà pas mal roulé sa bosse. Lead vocalist sur cinq albums et deux EP (avec Slaves For Scores, Nightrage, Nervosia et Meridian Dawn), il à été également l'invité sur divers projets notamment avec Tom Angelripper (Sodom). Bassiste et batteur, on peut se dire qu'il est plutôt polyvalent, et force est de constater qu'il a  un curriculum vitae bien rempli.



Parenthèse faite, entrons dans le vif du sujet. L'album démarre avec le titre éponyme "Captivity And Devourment", et dès les premières notes, l'on ne peut s'empêcher de se rappeler que Christopher avait prétexté ne plus être intéressé par le metal extrême, à l'occasion de son départ d'Arch Enemy en 2012... C'est certes moins extrême mais on ne peut pas non plus dire qu'ils font dans la dentelle avec ce premier titre! Growls, screams, double grosse caisse qui martèle bien la tronche, rythmique affutée et soutenue, riffs simples mais bien heavy ainsi que des solos rapides et survitaminés, tout est la pour nous rappeler que l'on ne fait pas de la pop non plus.Le moins que l'on puisse dire c'est que le groupe ne manque pas d'imagination pour nous retourner la tête, sans qu'a aucun moment on se dise que l'on tourne autour du pot. "Locked In" avec un chant très inspiré black metal nous le confirme rapidement, tellement bien exécuté et collant parfaitement à l'univers des compos qu'on en vient à se dire  qu'il est dommage que nous ne puissions voir ce que Matt avait à nous présenter sur scène. C'est au tour de "Rendition" d'apporter sa touche de variations vocales avec le chant clair de Christopher sur les refrains.Je trouve personnellement que ce type de chant ne colle pas avec le reste de la musique et je pense que cela gâche un peut le titre qui démarre pourtant bien. C'est sans compter sur "Fugitive Dust" qui malgré une intro et une outro passable, rattrape le coup.L'ambiance qui se dégage de ce titre est lourde et légère à la fois. Lourde grâce à l'appui du groove de basse bien heavy et lent, qui donne un sentiment d'oppression, le sentiment que cela ne demande qu'à péter dans tout les sens. Lourd aussi grâce au riff et au chant exécuté une fois de plus à la perfection. Marton quand à lui nous gratifie d'un petit breakdown sans chichis en début de titre, pour le plus grand bien de nos oreilles.

Légère dans le riff du refrain et par l'apport d'un solo qui se joue dans la retenue, conservant ainsi le sentiment que cela va exploser à tout moment. Assurément le meilleur titre du disque.
 

Armageddon se veut être un groupe death mélodique mais aussi très inspiré thrash, comme en témoignent certains parties de "Conquer". Une accalmie en en milieu de disque sera la bienvenue, histoire que les moins endurants d'entre nous reprennent leur souffle et se remettent de leurs émotions. "Thanatron" et son intro à la guitare sèche et "Background Radiation" qui sone comme une composition médiévale s'en chargerons volontiers. Accalmie de courte durée car on enchaine dans la foulée avec "The Watcher" titre bien heavy une fois de plus et au riff accrocheur. Un petit chant clair rappelant celui de moines d'une abbaye médiévale. Quand on vous dit que le groupe se décarcasse pour se démarquer des autres! Le reste de l'album est dans la continuité des premiers titres, mention spéciale pour "Equalizer" ou Sara se lâche un peut, la basse étant dans beaucoup de groupe trop en retrait, cela reste appréciable.
 

En globalité, l'album s'écoute bien et à aucun moment nous n'avons l'impressions de nous ennuyer. Les compositions sont toutes travaillées de tel sorte quelles soient variées. Cela nous ferais presque oublier les erreurs de choix sur le chant à certains moments. Christopher donne l'impression de s'être lâché sur ce disque et on sent tout de suite qu'il à expérimenté ce qu'il n'a surement pas pu faire avec Arch Enemy, et au final le résultat est plutôt convaincant.