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Mournful Congregation - The Book Of Kings

Écrit par Krok' le .

L’automne 2011 aura été prolifique pour les australiens torturés de Mournful Congregation puisqu’ils sortent de concert leur 5e album, le vénéneux « livre des rois » dont il est ici question, ainsi qu’une compilation d’inédits, de titres rares et de reprises, "The Unspoken Hymns". Au programme de ce nouvel album, successeur du superbe "The June Frost" sorti en 2009, une esthétique resserrée et une musique pour le moins tétanisante.

Seulement 4 titres, d’une durée oscillant entre 12 et 33 minutes ( !), pour un total dépassant allègrement l’heure et quart de désespoir absolu. Le son est massif, poisseux, les guitares saturées de Good et Hartwig créant d’implacables murs sonores des lamentations – pardonnez le jeu de mots. Et aucun cadeau ne nous est fait, puisque les 20 colossales minutes du premier morceau, "The Catechism of Depression" (un nom pareil, ça ne s’invente pas), s’ouvrent d’emblée sur un râle guttural au possible est un riff lancinant. Est-ce un hasard si le texte même évoque l’idée de « cacophonie » ? Assurément en tous cas, l’univers du groupe est toujours aussi désespéré et malsain.

MOURNFUL CONGREGATION _band

On avance dans ces longues plages de souffrances à travers des circonvolutions musicales basées essentiellement sur des rythmiques écrasantes, des riffs lancinants et distordus, et des vocaux abyssaux. Et pourtant, les quatre voyages au bout de la nuit proposés par le combo australien ne sont pas sans leurs moments lumineux et inattendus. On s’en souvient, "The June Frost" était par moments atmosphérique, presque « blanc » comme sa pochette. Ici aussi, la musique s’aère ça et là, libérant de superbes parties acoustiques ou mélodiques inattendues, étirant le temps à l’envi au sein des sinueuses compositions livrées par le groupe. Ainsi de l’étonnant final du premier morceau, qui tisse peu à peu une obsédante mélodie forcément mélancolique, peu à peu comme aspirée par des sonorités suraigües. On pense sur ce morceau à une sorte de mariage entre deux géants de la scène Doom, les regrettés Finlandais de Reverend Bizarre pour les dimensions pachydermiques, et les romantiques meurtris de My Dying Bride pour l’ambiance générale.

Le reste de l’album illustre également cette respiration passagère de la musique, comme l’intro sur "The Waterless Streams", où la saturation et la violence n’arrivent que progressivement dans le paysage musical. Les vocaux de ce morceau étrange sont distants et éthérés, mais les riffs se font plus lourds et plus tranchants, radoucis par quelques sonorités plus douces. Là encore, la fin du morceau renoue avec des textures calmes, presque liquides, pour réutiliser l’élément convoqué par le titre même du morceau. En quelque sorte, les eaux reviennent et font le lien avec le surprenant "The Bitter Veils of Solemnity", titre calme s’il en est. Guitares acoustiques, batterie presque feutrée, voix sépulcrales qui murmurent depuis les limbes sur le tout, dans une sorte de vaste mélopée incantatoire funèbre. On a presque une impression de ressac avec ces voix et les guitares qui se suspendent dans leur élan. Superbe montée en puissance toute en subtilité, ce titre remarquable est un formidable tremplin pour son successeur, l’éponyme "The Book of Kings". On a même droit à un solo de guitare folk de toute beauté pour clore le voyage.

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Car que serait cet album sans le titre époustouflant qui lui donne un nom ? Ultime piste de ce 5e album, "The Book of Kings" débarque du long de ses 33 minutes, de son texte fleuve narrant les faits antiques d’obscurs rois célébrant dans les profondeurs de la terre et dans la solidité de la pierre leur soif d’union avec les dieux. Retour de la lenteur, des vocaux gutturaux et des riffs dépressifs, ce dernier morceau s’avère une odyssée épique revisitant le genre même du Doom Funéraire dans toute sa splendeur, au service d’un texte poétique pour le moins inspiré.

En une demi-heure, cette geste royale se décline au travers de riffs tantôt torturés, tantôt tranchants, les voix se font caverneuses ou plus intelligibles, la batterie s’essaie par moments au blast-beat… On est presque dans un morceau-tableau, qui évoque sans peine les dimensions monumentales des palais dont le texte raconte l’édification. Superbe solo de guitare électrique peu avant la moitié du voyage, changements de rythmes et d’atmosphères fréquents, bref, malgré l’ampleur du bestiau, difficile de s’ennuyer. Après de longues plages plus apaisées, les vocaux et les riffs reviennent de concert pour un final déchirant et lancinant au possible avant qu’un orgue n’achève l’album.  Sans aucun doute une des productions marquantes de cette année dans le monde quelque peu reculé du metal extrême et de ses sous-genres les plus obscurs.  

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