George Kollias - Invictus

George Kollias, batteur à la renommée internationale oscillant entre death et brutal death est aussi connu pour être le batteur du groupe Nile. A l'heure ou nous rédigeons ces quelques ligne, Nile vient de sortir sont neuvième album studio intitulé "What Should Not Be Unearthed", mais ce n'est pas vraiment ce qui nous intéresse aujourd'hui car nous allons nous pencher sur le cas d'Invictus, le premier album solo du batteur.
 

A l'instar de Karl Sanders et son album oriental, George décide de s'atteler à la composition de celui ci dans le but surement de s'épanouir un peut plus et de proposer une musique plus personnelle et cent pour cent Kollias. Enfin cent pour cent, pas tout à fait car même s'il joue absolument tout les instruments, George aura tout de même besoin d'aide pour le chant et les quelques solos qui parsèment le disque. Il recevra donc l'appui de Efthimis Karadimas (Nightfall) et de son ami Mike Breazeale qui avait déjà collaboré avec Karl sur "Saurian Meditation" pour la partie chant, et sans surprise Karl pour quelques solos. De plus le son que dégage cette galette est très proche de Nile et le batteur ne pourra pas renier son groupe d'origine tant celui-ci semble l'influencer.
 

 

Passé l'intro qui fait dans la sobriété, le disque démarre réellement sur le titre éponyme "Invictus". George nous ayant habitués à du bon gros blast et à de la double grosse caisse frénétique et hyper calibrée, nous ne sommes pas étonnés de retrouver la signature du batteur dans les rythmiques qui composent ce premier titre. C'est rapide puissant et ultra précis. George confirme donc sa position de maitre en matière de technique. Il faut dire que ce n'est pas réellement sur la batterie que nous attendions pépère Kollias mais plutôt sur le reste, car comme dit plus haut, le monsieur à le mérite d'avoir absolument tout composé mais aussi tout joué (sauf quelques exceptions).
 

Les premiers riffs de guitare ne sont donc surement pas la pour révolutionner le genre mais ont le mérite d'être propres et incisifs, et couplés à de bons petits solos, l'efficacité est au rendez-vous. Le batteur nous démontre donc qu'il n'est pas uniquement bon à tambouriner comme un dératé mais sait aussi se servir d'une gratte. C'est sur un départ positif que l'album se poursuit et on arrive directement sur "The Passage" ou la batterie varie un peut en nous proposant une partie en tambours, rappelant les déplacements des armées rythmées au son des percussions dans les films historique. Ici encore un bon gros solo vient agrémenter le titre qui est deux fois plus court que son prédécesseur. C'est important de le souligner  car Kollias n'est surement pas avare en blast et les morceaux sont généreux aussi bien terme de durée qu'en terme technique. L'inspiration est la est rien ne semble arrêter la machine de guerre. Le choix donc de faire des morceaux longs peut être à double tranchant car il augmente considérablement le risque de voir le disque prendre une tournure répétitive et un poil redondante. En effet si un titre semble moins bien qu'un autre, celui-ci paraitra interminable. Pari tenu, George nous donne tout ce qu'il a pour éviter un maximum de nous ennuyer.
 

 

On peut donc compter sur "Shall Rise Shall Be Dead" qui est pour moi le meilleur titre de la galette avecses breaks a briser des cervicales, ou encore "Apocalypse" qui nous propose une accalmie. Accalmie bienvenue avant le dévastateur "Epitath" dont les premiers riffs ne sont pas sans rappeler "Unleashing The Bloodthirsty" de Cannibal Corpse. "Buried Under The Flames" aura la difficile tâche de clôturer cet album. Le titre qui s'ouvre sur un chant grégoriense voudra beaucoup moins véloce que les autres et sera bien plus sombre et lourd, et se terminera sur un son de clocher.
 

Après plusieurs écoutes prolongées, l'album n'est pas réellement transcendant et se trouve très proche de ce qu'à pu proposer les groupe aux influences égyptiennes par le passé. Kollias est incontestablement un excellent batteur et demeure en maitre dans son registre cependant nous nous attendions à une composition plus personnelle. Les titres sont de bonnes qualité et très bien mixés mais on tendance à être un poil long ce qui amplifie le sentiment de redondance. Invictus s'adresse donc aux fans de Nile et de George Kollias, et nous conseillons aux autres qui serait indécis quant à l'acquisition du disque, de jeter une oreille sur les différents liens proposés sur le site du batteur et sur Season of Mist, le label qui produit la galette.