Wormed - Krighsu

"Krighsu" est le troisième album des espagnols de Wormed et le premier chez le label Season Of Mist. Toujours dans un style brutal death lorgnant sur le grind avec le chant si particulier de Phlegeton, cet album est dans la continuité de l'histoire des excellents "Planisphaerium" (2006) et "Exodromos" (2013).

 

On rappel que le groupe à construit ces deux précédents albums autour d'un concept futuriste ou les derniers humains appelés les Terrax ainsi que l'univers que l'on prétends connaitre, disparaissent vers l'an 8000, absorbés dans un trou de ver. Enfin si j'ai bien compris c'est à peut près ca et si on en tire rapidement des conclusions, on peut se dire que le nom du groupe Wormed n'à effectivement absolument aucun rapport avec un prétendu ver de terre prénommé Krighsu. 

 

Du coup en plus de nous pondre un brutal death hyper efficace, l'identité du groupe est bien trempée. Le coté conceptuel futuriste des compostions combiné à ce superbe artwork me donne l'eau à la bouche rien que d'y penser, alors sans plus attendre je balance le son pour découvrir un peut plus l'univers de ce "Krighsu". Dès les premières secondes, l'ambiance ce veut déjà oppressante et non pas par ce que l'on à pour habitude d'entendre en matière de metal extrême mais par ce court sample d'introduction. Celui cipourrait nousrappeler le remorqueur Nostromo en promenade dans l'univers sans se douter un instant la dangerosité de leur nouveau passager, le xénomorphe. C'est en tout cas à ca que cela me fait penser quand j'entends démarrer "Pseudo-Horizon".

 

 

Pour un premier titre, il y a plusieurs choses qui frappent d'entré. Le coté hyper agressif (normal pour du brutal death) mais le groove en plus. Le duo basse/batterie est tip top et malgré que le batteur soit nouveau venu au sein du combo, il n'en demeure pas moins qu'il tient parfaitement son rôle. Le jeu est carré et les approches rythmiques sont travaillées dans le moindre détail; les changements de rythmes sont à briser des mâchoires. Le tout étant combiné à des guitares ultra abrasives et un chant puissant pour un effet dévastateur. C'est comme cette technique que mon père m'avait enseigné pour aller chercher des appâts à mettre au bout de mon hameçon. Il fallait planter un pique dans le sol et donner de violents coups vers la droite puis la gauche pour faire sortir les vers. J'ai toujours douté de l'efficacité de la méthode même si elle porta quelques fois ses fruits. Je suis un gros fainéant et la boite de 20 ( vers, bande de cochons... ) à 5 francs chez le marchand ca me convenait amplement. Tout ca pour vous dire queje ne rechigne pas à un bon martelage de tronche signé Wormed et surement que vous non plus. Je pari d'ailleurs que comme moi vous prendrez un malin plaisir à lancer "Krigshu" et remuer vos popotins sur les breaks comme de vulgaires vers de terre au bout d'un hameçon. 

 

Le rapport avec la pêche? Aucun bien entendu si ce n'est que cet album risque bien de vous la filerpour un moment.  Des titres comme "Agliptian Codex Cyborgization" et "The Singularitarianism" sont de véritables vecteurs de brutalité. Le chant de Phlegeton est très puissant et guttural; ilcontribue amplement à renforcer l'ambiance voulue par le groupe et notamment cet effet "aspiré" del'univers et des Terrax. J'apprécie aussi beaucoup "Eukaryotic Hex Swarm" et son introduction mélancolique suivis de blast limite black. C'est une fois de plus icique va se démarquer Wormed, car non contents de proposer un concept tout à fait unique, les différentes influences du groupe aident à varier le jeu pour éviter ce coté répétitif récurent dans ce style. 

 

Krighsu est un disque brutal mais riche de compositions techniquement abouties et variées et si l'on ne devait résumer l'album qu'à un seul titre, je vous conseillerais "Molecular Winds" qui clôture avec brio le dernier opus des espagnols. Ce titre est une véritable source de bienfaisance et un étalage de compétences de chacun. Dommage cependant car un petit solo sur ce titre aurait pu être bon à prendre, mais ceci est leur choix. On aimera ou pas et personnellement je peut très bien m'en passer, je trouve juste cela dommage. Je soulignerais une fois de plus le travail de Guillermo Calero derrière les fûts. On sent que le petit nouveau en asous la pédale et qu'il s'éclate bien avec les potos de Wormed. 

 

Bien entendu on pourrait en faire des caisses et décortiquer chaque titres un par un mais honnêtement se serait une perte de temps. Je suis sur que vous avez déjà envie de vous le mettre à fond dans les oreilles et vous auriez bien tords de vous en priver. La dernière claque que j'avais prise chez Season Of Mist était signée Beyond Creation avec le "Earthborn Evolution". Bien qu'officiant dans un autre style, ce disque était un véritable coup de cœur et j'ai bien l'impression que celui-ci est mon coup de cœur du moment.