Mortillery - Shapeshifter

On se retrouve aujourd'hui pour une petite chronique d'un groupe thrash canadien. Emmené par la jolie CaraMcCutchen au chant, Alex Gutierrez et Kent Quinlan aux guitares, Miranda Wolfe à la basse et Kevin Gaudet à la batterie pour compléter le line-up. Mortillery de son nom est un groupe qui se veut bourré d'énergie et qui nous propose un thrash puissant ou les influences punk/hardcore se veulent omniprésentes. Je dois vous avouer que je découvre le groupe surement comme certains d'entre vous avec ce "Shapeshifter", troisième album studio du groupe, et produit par Napalm Records. Vous l'aurez donc compris, nous allonspasser sur les détails del'historiqueet nous allons nous concentrer sur cet album qui se veut être un putain de gros défouloir dans la veine de 3 Inch Of Blood autre fer de lance de la scène thrash canadienne. 

 

Le disque démarre sur un sample d'une marche au pas militaire comme c'est souvent le cas dans notre milieu, alors jusqu'ici rien de bien originale et ce qui retiendra mon attention, et ce dès le début du disque, c'est la puissance vocale de Cara. Cette nana est une putain de pile à combustible qui ne demande qu'a cracher sa haine dans nos tronche et le pire c'est qu'on en redemande. "Radiation Sickness" ouvre donc le bal avec son intro militarisée,ses guitares à la fois mélodiques et techniques. Un bon point avec le chant alterné hurlé et clair. D'ailleurs parlons en de se chant clair qui apporte vraiment un gros gros plus et qui permet d'oxygéner les compositions sommes toutes assez brutales. Les envolées de ce premier titre sont dignes des plus grandes divas metalliques. 

 

 

Coté production, on est sur une bonne note également. Chaque instrument est parfaitement audible et aucun ne prend le pas sur l'autre pour un rendu homogène et cohérent. Tout ceci cumulé aura pour effet de nous donner un disque écoutableassez facilement, même pour les néophytes en recherche de sensations fortes. Lors de l'écoute de ce "Shapeshifter" notre cœur balancera entre l'envie de tout casser sur notre chemin et l'admiration que l'on aura devant cet énergie qui semble inépuisable. Alors à moins d'être un blasé de la vie, d'avoir écouté tout un tas de groupes dont vous ne vous souvenez même plus les noms, je mets ma main à couper que vous ne serez pas hermétiques aux émotions transmises par le quintet.

 

Au fur et à mesure de l'écoute les gros titres s'enchainent avecl'élan d'une ogive nucléaire et presque les mêmes effets dévastateurs qui s'ensuivent. C'est le cas du second titre "Age of Stone" qui me rappel un bon vieux Violator de derrière les fagots. "Mantis" aussi avec son riff d'intro très entrainant et bien travaillé, la batterie qui nous martèle bien la tronche et les nombreux screams de Cara du plus bel effet. J'aime aussi le riffing de "Black Friday" qui n'a pas vocationde créer quelque chose de nouveau mais reste très efficace dans un registre oldschool. Le travail des guitaristes est à souligner tant au niveau de la maitrise que de la recherche. Les nombreux solos qui composent se disque sont tous de qualité, on regrettera cependant une basse un peut trop comment dire.... On ne peut pas vraiment dire qu'elle soit en retrait mais peut être qu'il lui manque un peut de folie pour réellement sortir du lot. L'introduction de "Torture" aurait peut être du être travaillée d'avantage. Le morceau ne manque pas de groove, loin de la et c'est la que c'est un peut dommage car ca bouge bien mais il manque se grain de folie qui ferait la différence.

 

Le disque se termine sur le titre éponyme. Ca commence avec ce fameux chant clair pour ensuite virer sur le chant crié, qui selon moi est le meilleur et de loin de tout cet album. A moitié dans la retenue pour ensuite développer une puissance affolante. Un bon solo bien mélodique et une basse omniprésente pour compléter le tout et l'on obtient l'un des meilleur titre de cet opus. C'est varié, puissant, tantôt mélancolique, tantôt brutal, un  bon gros kiff qui clôture avec brio la galette.