Nocturnus A.D - Unicursal

Habitué a la longue attente entre deux sorties de Nocturnus A.D (anciennement Nocturnus donc) je ne m'attendait pas a revoir de si tot Mike Browning et ses musiciens, mais les voici bien de retour en 2024 avec "Unicursal", 5ans après "Paradox" (2019). Et grosse nouveauté pour ce dernier venu, celui-ci est la suite directe de "The Key" (1990), un album qui voit sa première partie continuer d'explorer d'anciens thèmes occultes et mystères de l'inconnu, quand a sa seconde partie il s'agit du retour du Dr. Magus qui est envoyé en mission dans sa "bio suit" pour traverser les sphères du Kabbalistic Arbre de la Vie pour y récupérer leur symboles respectifs. "Unicursal” verra le Dr. Magus voyager vers Malkuth, Yesod, Hod, et Netzach, l'Arbre des rêves inferieurs, et ses propres racines. Pas de de doute nous somme bien dans l'univers de Nocturnus A.D.

 

Musicalement "Unicursal" est dans la continuité de "Paradox" et se veut être un chouîa en dessous de son déjà cultissime prédécesseur. Pas que l'album soit mauvais ou autre, mais déjà celui-ci propose des introductions trop longues pour ses titres causant une petite cassure dans la dynamique de l'album quatre a cinq fois, surtout qu'"Unicursal" nous plonge dans l'univers de Nocturnus A.D et cela nous fait quelques peu sortir du trip par moment. Je suis resté un tout petit peu sur ma faim avec les deux premiers morceaux "The Ascension Throne of Osiris" et "Cephalogod" qui sont donc dans la parfaite continuité de "Paradox". Et comme d'habitude et en troisième piste Nocturns A.D se tourne vers notre passé avec "Mesolithic" (aprés "Neolitic" sur "The Key" et "Paleolithic" sur "Paradox") et son ambiance lunaire.

 

C'est avec "Organism 46B" que le groupe se lâche avec un synthé bien plus en avant avec un dernier tiers qui se prend pour Dream Theater avant de nous pondre un putain de riff et partir cette fois ci dans une ambiance de moshpit. Nouveau flirt avec le prog avec "Yesod, The Darkside of the Moon" qui une fois encore a 3mns 06scs nous lâche une bombe de riff qui tue pour un nouveau tour dans un moshpit avec un solo d'un autre monde. Enorme intro de titre avec "Hod, The Stellar Light" qui augmente un brin la brutalité de l'album avec ce synthé si maitrisé qui donne une atmosphère si particulière au groupe avec une petite partie instrumentale electro avant de revenir a la brutalité et la technicité du groupe toute double pédale en avant.

Intro  par contre bien brutale pour "Netzach, The Fire of Victory" qui renvoi a "The Key" par son synthé et son ambiance et de loin le titre contenant le passage le plus lourd de l'album en fin de titre. Et Noctunus A.D ne fait pas semblant avec son outro de 4mns 28scs entièrement electro hors batterie et guitare spaciale ! Voila donc les titres que je voulais mettre en avant sur ce "Unicursal" un poil en dessous de "Paradox" qui était de toute façon une masterclass difficile a dépasser. Et a noter que sur la version digipak de l'album vient se greffer le titre "Nocturnus Will Rise" issu du flexidisc du magasine Decibel qui ne dépareil pas et sur lequel plane fortement l'influence Morbid Angel (normal le batteur/vocaliste Mike Browning en est un membre fondateur) doté également d'un solo trés 70's qui augmentera le tempo a sa suite jusqu'à la fin de la compo.

Donc si "Unicursal" contient le défaut de ses trop longues intros et des titres assez classiques et sans la flamme qui anime d'habitude le groupe sur certains titres ("The Ascension Throne of Osiris", "CephaloGod", "Mesolithic", "Mission Malkuth") ce nouvel album de Noctunurs A.D reste malgré tout un grand album qui ne décevra pas les fans et qui prouve encore une fois que nous avons toujours a faire a un groupe aussi unique et impossible a détrôner dans le style.