
Monstre - L'Histoire d'Ed Gein
Ed Gein, on en a tous entendu parler, que ce soit directement ou par ses inspirations cinématographiques par exemple avec Pyschose d'Alfred Hitchcock, Massacre a la Tronconneuse de Tobe Hooper ou Le Silence des Agneaux de Jonathan Demme. Et le choix ne pouvait pas etre plus évident que de choisir ce dernier pour ce troisieme volume la série Monster de Ryan Murphy (American Horror Story) tant Ed Gein fascine dans la longue lignée des tueurs en série et que celui-ci fait parti des plus pervers et des plus malsains qui soit. Et je serai franc dans cette critique en affirmant que je n'ai pu regarder ce troisième chapitre en une fois, j'ai du faire une pause tant ce Monster va loin dans le gore et donc le malsain.
On a beau tenir un fanzine 2.0 sur la musique brutale et l'horreur, la frontière avec la réalité peut être parfois être éprouvante, ce qui est bien le cas ici. On ne pourra pas reprocher a L'Histoire d'Ed Gein de prendre des pincettes tant celle-ci va loin dans l'horreur et le supportable, sachant que la majorité de ces méfaits sont bien réels. Ce qui m'amènera au point un peu regrettable c'est d'avoir rajouté des éléments scénaristiques pour tenir plus en haleine et sur huit épisodes la ou six auraient largement fait l'affaire. On notera donc cette relation amoureuse avec le personnage d'Adeline (monstreuse également Suzanna Son) que l'on sent rajouté a la truelle et qui ne sert que trés peu l'intrigue.
Bien entendu on ne pourra que saluer l'interprétation magistrale de Charlie Hunnam que l'on aurai jamais imaginé dans le rôle de la goule de Plainfield après son parcours dans Sons Of Anarchy qui est ici juste impressionnant jusqu'à sa transformation physique et vocale. On trouvera également aussi jouissif les "cameos" que l'on retrouvera tout au long du parcours pendant et après les atrocités commises par Ed Gein qui fera bondir de joie chaque cinéphile horrifique (dont les fans d'une certaine autre série Netflix), des personnages d'ailleurs pas épargnés non plus par leur défauts et penchant pour l'adoration des monstres de la société.
C'est ce qui sera un second regret ici c'est encore comme pour Dhamer la façon de rendre le personnage presque héroïque et sur le chemin de la rédemption, la ou ces derniers ne sont et ne resterons que des monstres et l'on reprochera donc a Ryan Murphy de prendre trop en sympathie ces personnalités abjects, un tir qui sera peut être corrigé dans le quatrième volume et le cas Lizzie Borden.
Mais dans l'état Monstre - L'Histoire d'Ed Gein reste un coup de maitre magistrale tant sur la série en elle même que sur la psyché d'Ed Gein plus que troublée par sa mère et renvoie les deux premiers volumes a des comptines pour enfants tant je le répète ce Monstre va loin dans l'horreur, le gore et surtout le malsain. Cette saison ne sera donc pas a mettre sous tous les regards, ne sera peut être pas "bingewatchable" de par son intensité mais les cœurs les plus accrochés pourront y assouvir leur passion pour ces horribles déviants du quotidien en tout cas un bon album de Deranged ou de Macabre apres visionnage fera bien décomprésser sur le sujet.
