
Sphere - Inferno
L'air de rien on ne pourra pas reprocher aux Polonais de Sphere de ne pas être prolifiques sur leurs sorties depuis la démo "Spiritual Dope" en 2004, le groupe ayant produit les albums "Damned Souls Rituals" en 2007, "Homo Hereticus" en 2012, "Mindless Mass" en 2015, "Blood Era" en 2022 et ce "Inferno" paru donc en cette année 2025.
Mais l'on peut se dire également que le groupe pourrait s'etre affaiblit a la suite de toutes ces sorties, c'est ce qui nous est confirmé dés le premier titre "Invocatio - Perditus" ou l'on a a faire a du bon gros death metal des familles gonflés aux énormes growls mais qui pourrait d'un point de vue effectivement faire dire qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat la faute a un style un peu trop uniformisé par rapport aux autres groupes du genre (mais cela j'y reviendrait plus tard). On reste dans le classique de chez classique a part son solo a rallonge. En tout cas l'envie d'headbanger est la et c'est l'essentiel. De toute façon on monte largement d'un cran avec "Canto I - Limbus" avec un élan de technicité accompagné d'un plage planante avant de repartir sur un terrain plus mélodique avec un très bon point pour le solo qui vient entrainer la composition dans un nouvel élan de violence mêlé a une pincée d'accompagnement symphonique. Bon avec "Canto II - Luxuria" c'est toute l'introduction qui est symphonique avec une ton plus guttural et vociférateur et qui place ici ses veritable parties de blastbeat qui envoie Deicide aux oubliettes. Meme constat avec "Canto III - Gula" qui renvoie les Floridiens dans les cordes, si comme moi vous avez lâché la bande a Glen Benton depuis un moment vous y trouverez ici votre compte.
Sur "Canto IV - Avaritia" c'est son immense blastbeat qui me rappelle aux bons souvenirs de Vital Remains avec un solo toujours aussi impressionnant et une passage a la limite du symphonique. Malheureusement c'est a partir du sixieme titre "Canto VI - Haeresis" que le tout commence a tourner en rond mais avec le suivant "Canto VII - Violentia" que Sphere revient a bien varier de nouveaux ses riffs et son tempo commence a devenir des plus virulent a partir des 2/3 de la composition. Le tout s'enchaine avec "Canto VIII - Fraus" nouvelle tuerie aux blastbeat et au solo issu directement des enfers. Avec "Canto IX - Prodito" c'est une nouvelle introduction en mode orchestration pour le titre le plus lourd de "Inferno" et qui scotche au mur même si l'on se serait pris une nouvelle dose de brutalité en pleine face pour clore ce chapitre qui l'air de rien a quelques faux airs de SepticFlesh.
Voila c'est donc tout pour ce cinquième album de Sphere qui meme si il n'est pas l'album de l'année trouvera largement preneur auprès des fans de Deicide ou Vital Remains et il serait judicieux pour le groupe de renouveler un peu plus sa formule en augmentant son coté symphonique et de faire attention a la routine qui peut s'installer sur leurs albums. Pour ma part je m'en vais tout de même conquis par ce "Inferno" et je souhaite qu'il en soit de meme pour vous.
