Loudblast - Altering Fates And Destinies

Ce que l'on ne pourra pas enlever a Loudblast c'est de faire du Loudblast, quelque soit le nouvel album et les variations la musique de la bande a Buriez (ici groupé avec Frédéric Leclercq (guiatre, basse), Nicklaus Bergen (guitare) et l'indéboulonnable Hervé Coquerel (batterie)). Par contre le premier titre "From Beyond (The Return II)" dédié aux grands anciens de Lovecraft sert également de suite au titre "From Beyond" disponible sur le premier album du groupe "Sensorial Treatment".

 

Un premier titre donc carrément death metal aux riffs bien gras qui reste assez technique dans l'etat, ce qui sera une assez grosse consente stylistique de "Altering Fates And Destinies". Mais l'album ne sera pas juste un opus de death metal brute et méchant, par exemple les emprunts assez mélodiques comme sur "Putrid Age Of Decay" avec des riffs plus lights. Bien entendu la patte thrash metal est toujours la par exemple avec "Crystal Skin" toujours aussi technique et sa voix doublée du meilleur effet, j'aurais quelques reticences sur la partie la plus planante mais heureusement elle ne casse pas le morceau.

 

Pour ne pas quitter si rapidement le death metal j'avais envie de citer bien en avant le titre "He Who Slumbers" un bon gros morceau a la lourdeur d'un Morbid Angel plus mélodique avec son solo ultra rapide, un titre mortel a ne pas lésiner en live. On reste dans le death technique avec "Son Of Nameless Mist" au contour mélodique encore une fois, assez anecdotique mais pas inintéressant. Par contre une nouvelle fois si vous voulez du Loudblast pure jus je vous conseille fortement "Cursed And Veiled".

 

Je sais cette chronique est un peu fourre tout mais a l'image de l'album qui mélange donc death, thrash et des éléments plus inattendus comme l'introduction noisy de "Dark Allegiance" ou Loudblast donne l'impression de faire sa mue grunge, la mélodie caverneuse sur "Inhale The Void" et le morceau final "Fortress" presque quasi clean pour un titre plus posé, bien plus iconoclaste qui permet donc de terminer l'album sur une note plus calme (est ce que c'est ce que l'on attend de Loudblast, a vous de voir ?).

 

MAIS ! Attention, l'édition spéciale digipak permet de prolonger la continuité avec trois titres, dont le premier "They’ll Never Catch The Glint Of Sunlight Again" pour du Loudblast plus ambiancé, "The Path To The End" titre encore plus modéré dans son tempo et également ambiancé avant de repartir sur un fond death metal et le plus bourrin celui qui aurait largement du clore l'album sans bonus avec "Forbidden Pleasure", morceau plus sale, violent, original dans ses riffs avant de repartir dans du sale mais pour seulement pour deux minutes dix neuf.

 

Nous voila a la fin de cette chronique et mon constat final est que ouf, Loudblast continue bien de faire du Loudblast, brutalement, lourdement, mélodiquement, de façon surprenante par moment mais sans nous décevoir aucunement et c'est bien cela le plus important avec "Altering Fates And Destinies". Peut être que certains retirons un demi-point avec en supprimant les trois derniers titres coupant un peu plus l'album et sa lourdeur (mais a vous de voir encore une fois).