Firespawn - Shadow Realms

 

Très attendu par tout les fans de death, "Shadow Realms" des suédois de Firespawn est sortit chez Century Media le 13 Novembre. Pour ceux qui auraient un train de retard, le groupe se compose de Petrov et Brandt (Entombed A.D) pour la partie chant/guitare ainsi que de Matte Modin (DarkFuneral) et Alex "Impaler" Friberg (Necrophobic) pour la section rythmique batterie/basse. La seconde guitare est elle assurée par Fredrik Folkare (Necrophobic/Unleashed).

 

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y à du beau monde sur le disque alors passons les détails et écoutons ce que nous proposent les figures du style sur cette galette. "The Emperor" s'occupe d'ouvrir le disque sur une rapide intro très glauque histoire de mettre directement les auditeurs dans le bain. Le bain de sang serait surement un qualificatif plus approprié à l'écoute des premières notes du titre, c'est brutal à souhaits et sans chichis, la composition oscille entre frénétisme et mid tempo savamment ou plus tôt "sauvagement" dosé. L'atmosphère qui se dégage respire la noirceur par les variations de rythme malsaines et la lourdeur par un riffing écrasant et un chant oppressant. Le vocaliste est en forme et tient à le confirmer sur "Imperial Burning", le débit n'est peut être pas affolant mais il est maitrisé et les growls profonds amplifient largement le ton donné sur "The Emperor" et tout ca reste audible et c'est plaisant. La guitare n'est pas en reste et malgré des riffs relativement sobres, les petits solos apportent une bonne bouffée d'oxygène. 

 

"Lucifer Has Spoken" le single que l'on avait pu entendre en aout est loin d'être le tube de l'été. Non pas qu'ils soit un mauvais titre mais il peine à réellement décoller et avec le temps se révèle être un peut mou du genoux. L'idée est la et personnellement j'adhère bien cependant au démarrage du disque il fait retomber l'ambiance d'un coup. Heureusement "Spirit Of The Black Tide" renoue un peut avec le death véloce et la rapidité que l'on chérie tant est de retour. Une bonne occasion pour apprécier le groove d'Impaler.

 

"Contemplate Death" en guise d'entracte ne casse pas trois pattes à un canard non plus. Cette petite guitare est pourtant bienvenue mais le titre reste très court et très peut développé. C'est assez contradictoire car au final "Shadow Realms" est assez linéaire et le fait que les titres auraient mérité d'être un poil raccourcis afin de gagné en puissance, celui-ci aurait plutôt mérité l'inverse. En fait la première partie du disque est peut être un peut longue si l'on compare ça à la deuxième partie ou les titres sont raccourcis. Cela pose évidemment problème car durant les premières dizaines de minutes l'album s'essouffle et du coup on ne retiendra que très peut la seconde moitié. Je pense sincèrement que ce choix jouera en défaveur du groupe mais je peut me tromper.

 

"Shadow Realms" le titre éponyme est taillé dans la puissance et la technicité et nous tabasse bien la tronche avec sa grosse rythmique à coup de blast et de double kick, solo rapide mais efficace  et c'est tout à fait ce que l'on à envie d'entendre . Il n'y à pas grand-chose à redire sur ce titre qui est un des meilleurs de la galette sinon qu'on en aurait aimé davantage des comme celui-ci. Heureusement "Ginnunga" relève lui aussi le niveau et nous montre que le groupe gère à la perfection les variations de rythmes et le résultat est plutôt pas mal. C'est dans se genre de compositions que le groupe se démarque réellement.

 

Au final "Shadow Realms" est un bon album qui peine à démarrer mais qui retrouve un second souffle en seconde partie avec des titres très accrocheurs et notamment le trio destructeur "Shadow Realms" "Ginnunga" et "Infernal Eternal" (à ne pas confondre avec celui de Marduk). Dans l'ensemble les compositions sont carrées et bien structurées mais les choix stratégiques pas toujours bien effectués auront un impacte majeure sur l'ambiance linéaire du disque et ce malgré tout les efforts du groupe pour varier les plaisirs.