Immolation - Atonement

Doit on vraiment encore vous présenter Immolation après presque trente ans de death lourd et efficace? Le groupe fait office de vétéran après autant d'années mais il est toujours bien présent et prêt à se forger une place de choix dans nos playlists. Nous vivons une époque ou les groupes émergent et se submergent si vite qu'on ne se rappel plus d'eux au bout d'a peine dix ans d'existence, alors de voir des groupes comme Immolation et bien d'autres nous pondre des disques et faire des tournées c'est assez rassurant et aussi réflecteur d'une base solide de fan et de passionnés qui répondent présents et soutiennent avec ferveur cette scène pourtant très underground.

C'est  donc quatre ans après "Kingdom Of Conspiracy" que "Atonement" se décide de pointer le bout de son nez et une fois de plus les ricains nous signent un album d'une qualité exemplaire d'une lourdeur incroyable, brutal et mélodique à la fois. Ils sont brulants chez Immolation et ils ont décidé de vous passer les ribs au barbecue des enfers avec des titres super lourds et une ambiance malsaine à souhaits à l'image du titre d'ouverture ou les blasts se mélangent à un chant profond et et hyper puissant. Le riffing est très bien exécuté comme sur "Rise The Heretics" même si il faut se le dire franchement, le groupe n'a rien inventé. Le groupe assaisonne sa cuisson à l'aide de solis aériens ("Lower") et d'harmoniques artificielles typique du son à l'américaine ("Epiphany"). Coté rythmique les fûts ne sont pas en reste avec l'excellent Steve Shalaty (Ex- "Deeds Of Flesh") qui nous concocte un jeu assez varié avec des gros passages de double kick bien maitrisés et pas trop écrasants et des blasts savamment dosés.  A cela s'ajoute le groove omniprésent du frontman qui ferait trembler les abysses les plus profondes de notre monde ("Fostering The Divide") dans un martèlement de basses fréquences écrasantes renforçant l'ambiance générale du disque.

Alors il est clair qu'une fois de plus Immolation ne change pas sa ligne de conduite, ils ne sortent pas des sentiers battus et la recette reste inchangée mais dans un autre sens et comme je le dis souvent, a quoi bon changer la recette si c'est comme ca que ca fonctionne? Après il y a évidement un risque, celui de voir le groupe s'essouffler avec le temps et l'ennui s'installer au fur et à mesure des écoutes et c'est bien la que l'on différencie les maîtres des autres. Immolation ne change peut être pas sa recette mais réussi à varier suffisamment son jeu pour que l'auditeur y trouve son compte. Entre les nombreux solos, les variations de rythme et les quelques samples par ci par la, le groupe réussi encore un coup de maître sur un disque qui pourrait sonner sommes toutes assez homogène. Un disque qui aura tout à fait sa place dans la discothèque des deatheux et fans d'Immolation car celui-ci est un bon cru.